L’intervention de Madame Hélène Barraud, directrice, lors de l’assemblée générale de l’association (dont le compte rendu est accessible ici), relative à l’activité de l’école est résumée ci-dessous :
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L’année 2008 et le début de l’année 2009 ont été centrés sur la mise en place des Projets Educatifs Individualisés et la gestion des effets de cette application des dispositions de la loi 2002-2. Au-delà du déclaratif, mettre l’usager au centre du dispositif implique nécessairement des repositionnements de tous les acteurs du partenariat engagé dans le projet de l’établissement :
- Au niveau des professionnels :
Les professionnels sont amenés à élaborer, formaliser et réajuster leurs pratiques en fonction des capacités des enfants :
Les pratiques éducatives qui visent la communication, l’autonomie personnelle et sociale et les compétences cognitives dans la construction et l’accompagnement du quotidien,
– Les pratiques rééducatives, qui au-delà des actes techniques assurant le confort des jeunes, renforcent le travail des axes du PEI qui relèvent des compétences spécifiques sollicitées (kinésithérapie, orthophonie, psychomotricité, ergothérapie),
– Et à mutualiser ces compétences.La rigueur nécessaire à la mise en place des 15 programmes a généré des changements dans la conception et l’organisation du temps de travail. Cette année, nous avons donc privilégié une formation interne dispensée par l’éducatrice spécialisée arrivée en mars 2007, responsable de la mise en œuvre des PEI. Cette démarche a généré un certain nombre de renoncements à des « usages ».
- Au niveau des parents :
La mise en place des PEI nécessite de leur part également qu’ils élaborent une autre posture :
– Leur participation au développement du projet de leur enfant et de l’établissement est renforcée : participation active à la construction du PEI, participation aux bilans et réunions des parents, CVS très actif.
– Prise en compte du temps nécessaire à la mise en place des emplois du temps individuels qui mobilisent beaucoup d’énergie des professionnels et limitent les temps d’échange lors des accompagnements par exemple.Les samedis d’ouverture dédiés au travail parents - professionnels ont permis une information concrète des parents par l’équipe de ce qu’est un PEI, la mise en œuvre de ce PEI, le rôle des différents professionnels dans ce PEI et ce que sont et comment fonctionnent les apprentissages. Lors de ces rencontres les parents ont pu exprimer leur satisfaction, mais aussi leurs réticences face à de nouvelles pratiques. Ces réticences témoignent de la confusion concernant l’entité de l’usager : l’enfant ou les parents.
C’est donc tout un champ de travail et réflexion qui est maintenant bien engagé et sera poursuivi.
- L’évaluation interne engagée au niveau de l’Association des Papillons Blancs de St Cloud a introduit un nouvel outil très intéressant, complémentaire du travail institutionnel mais chronophage : les obligations ont été remplies parfois au détriment du temps de prise en charge des jeunes.
Cette question du temps dédié au nécessaire travail d’élaboration des pratiques et du fonctionnement institutionnel pose la question de la faisabilité des projets émergeants.
D’ores et déjà nous allons devoir réorganiser complètement ce travail en ajoutant des réunions pendant la semaine en tout début de matinée ou aussitôt après le repas : si le renoncement à la réunion d’équipe du vendredi matin a eu des effets positifs sur la prise en charge des jeunes, la qualité du travail d’équipe est entravée par le manque de temps d’échanges.
- Le partenariat avec l’environnement s’est enrichi d’une activité de sport adapté, dispensée par un professeur de l’Association « D’un corps à l’autre ».
L’enquête annuelle sur la scolarisation des enfants handicapés a été l’occasion de renouer des contacts avec l’Education Nationale : une rencontre doit avoir lieu en juillet.
- Cette activité dont je viens de rendre compte est indissociable des mouvements de personnels et d’enfants qui impliquent à chaque fois des réajustements de l’organisation :
En janvier, j’ai recruté une ergothérapeute 2 ans après le départ de la précédente et accusé réception de la démission du médecin en poste depuis mars 2008. Elle a réduit son temps de travail au minimum jusqu’au terme de son préavis le 17 juillet.
Le recrutement de médecin est très difficile : je vais essayer d’optimiser le partenariat avec l’Hôpital Raymond Poincaré pour garantir une sécurité au quotidien. En tout état de cause ce poste va devoir être reconstruit.
Concernant les jeunes, nous avons accueilli comme je vous l’avais annoncé, un enfant présentant une pathologie relevant du polyhandicap mais associée à une surdité et à des troubles du comportement. Nous nous sommes engagés pour une période de 7 mois avec l’objectif d’évaluer les difficultés de cet enfant maintenu jusqu’alors au domicile. Nous avons engagé beaucoup d’énergie pour l’orienter dans un établissement plus adapté à ses besoins spécifiques. L’établissement trouvé, la famille nous annonçait son départ en province. Conclusion : beaucoup de temps passé alors qu’une connaissance par l’équipe du déménagement aurait permis d’orienter les recherches sur le futur lieu de domicile.
L’un des jeunes initialement suivi à domicile par le SESSAD du Val d’Or, a bénéficié de 18 mois de prise en charge dans l’établissement qui ont permis de lever le doute sur l’essence des troubles moteurs. Il a pu rejoindre l’IME de la Rue Rollin dès son ouverture, établissement offrant l’accompagnement le plus adapté pour ce jeune, source de satisfaction tant pour l’équipe que pour la famille.
Enfin, nous avons accueilli ce mois-ci 2 enfants à mi-temps avec le projet de passage progressif à temps plein. Cet effectif doit logiquement nous permettre de faire face aux absences de longue durée liées aux hospitalisations.
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